Transcription de LRT_04_01_00290 Jean-Philippe Toussaint Transcripteur Eve Dellarovere Gestionnaire brigittefc

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Laboratoire Litt&Arts Brouillons de La Réticence Jean-Philippe Toussaint
IV,290

bordait maintenant le chemin de chaque côté de la chaussée. Bientôt, le mur d'enceinte de la propriété apparut au loin entre les pins, et je longeai le mur couvert de lierre jusqu'à l'entrée. La première chose dont je me rendis compte en arrivant devant la grille, c'est que la vieille Mercedes grise n'était plus garée dans le jardin de la propriété.

Le timide rayon de soleil qui avait réussi à réussi percéer dans le ciel un peu plus avait été ?? tôtdans le cielavait fini par être absorbéfini par être  étépar la masse des nuages, et le ciel était de nouveau bas et lourd maintenant, ???  qui enveloppait la villa des Biaggi d'une épaisse grisaille humide. Tous les volets étaient fermés le long de la façade, et quelques fragments de feuilles mortes décomposées étaient collées par terre sur le solles tomettesde la terrasse. Il y avait des feuilles mortes décomposées un peu partout dans le jardin parc, jaunes et encore sèches, recroquevillées dans l'herbe, ou rousses et mouillées, mordorées, toutes flasques et molles d'eau qui avaient échoué dans flottaient à la surface d' une flaque, et même un petit tas récemment constitué dans l'allée de graviers, avec un râteau couché par terre à proximité. C'était la première fois que je voyais la villa des Biaggi en plein jour depuis mon arrivée en réalité, et l'image qu'elle que la maison présentait d'elle maintenant était bien différente de celle que je con- servais d'elle d'un précédent séjour, ensoleillée, avec un ciel uniformément bleu et limpide que l'on apercevait entre les branches des pins et des palmiers. L'herbe était sèche, rase, brûlée de soleil dans le parc, et de la musique classique coulait dans le jardin, doucement, qui s'échappait de la grande baie vitrée du rez-de-chaussée qui était laissée ouverte en permanence. Le salon donnait de plain-pied sur la terrasse, dont on apercevait au loin les profondeurs fraîches et ombrées, accueillantes, avec le profil d'une désserte d'apéritifs  dans la pénombre de la maisonà côté d'une petite table en verre et de entourée de quelques entourée de fauteuils en cuir à l'intérieur de la maison, quelques meubles de jardin un parasol tout blanc ouvert sur la terrasse et des maillots de bain et des serviettes de plage qui séchaient au soleil sur le dossier des sièges.