Transcription de LRT_04_01_00092 Jean-Philippe Toussaint Relecteur Julie S Gestionnaire brigittefc

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Laboratoire Litt&Arts Brouillons de La Réticence Jean-Philippe Toussaint
IV, 92

* dans la nuit noire que traversait de temps à autre  que traversait fugitivement traversée traversée par le long faisceau lumineux du phare de l'île de Sasuelo

—— silhouette en manteau sombre ——

et bientôt c'est l'image de Biaggi qui se substitua superposa à celle du chat, Biaggi couché sur le dos dans les eaux du port, qui flottait, immobile et les les bras écartés, vêtu d'un anorak            et d'un pantalon en toile bleu qui remontait légèrement sur ses mollets, les chaussures et les chaussettes déjà complètement imbibés d'eau. Sa tête était couchée sur le côté, le visage  de sorte que je ne voyais les lèvres bleutées ni son visage, ni ses yeux, et il avait une de mes cravates qui flottait à côté autour du cou, déchirée, qui [ n'était pas serrée autour de son cou avec le noeud habituel d'une cravate, mais ] qui pendait lâchement autour de son cou comme une écharpe — et il y avait des traces de strangulation autour sur la peau de son cou. était serrée autour de la peau de son cou avec un noeud, mais que ce noeud et des traces de strangulation sur le cou de Biaggi n'avait rien du noeud habituel d'une cravate, de sorte que la seule explication possible était que quelqu'un avait étranglé Biaggi avait été étranglé Biaggi avec cette cravate une nuit sur la jetée du port (1) par, quelqu'un qui s'était avai t dû → avait dû s'ap- prochér lentement de lui Biaggi par derrière  sans doute  (1) s'était approché lentement de luiet lui avait passé sa cravate autour du cou, sa propre cravate toujours nouée au col de sa chemise, et qu'il avait commencé à serrer alors, tandis que les mains de Biaggi s'accrochaient à ses poignets pour le faire lâcher prise, mais qu'il n'avait pas lâché prise, qu'il avait continué de serrer *, de serrer de plus en plus fort, au point de s'étrangler un peu lui-même puisque la cravate était toujours nouée à son cou, mais qu'il était parvenu à tenir bon, jusqu'au moment, où, presque simultanément, le tissu de la cravate avait cédé, qui avait fini par se déchirer sous la pression qui s'excerçait sur elle, ne laissant plus qu'un moignon de noeud pendant atrophié déchiré au cou de la chemise de l'agresseur, et que Biaggi avait lâché prise, tombant sur le quai avec noué pendant autour du cou ce qui restait de ma cravate. Un coup de pied suffisait pour faire basculer le corps   dans le port.

(1) sous le même clair de lune toutes les nuits identique, toujours le même exactement, avec les mêmes nuages noirs qui glissaient dans le ciel

s'approcher de lui par derrière une nuit sur la jetée s'approcher de lui une nuit sur la jetée sous le du port

quelqu'un qui s'était approché lentement approché de lui par derrière sur la jetée du port et lui avait , et qui lui avait passé

Sa tête était couchée sur le côté, ses lèvres étaient bleutées, et il y avait des traces

Il avait une ??? cravate autour du cou, déchirée, qui pendait librement sur ses épaules, et sa tête était couchée sur le côté, ses lèvres étaient bleuté La cravate n'était pas noué autour de son cou col de sa chemise par un son cou comme   noeud habituel de cravate, mais flottait librement  ???  autour de ses épaules, comme une écharpe presque, était ??? et des traces rouges de strangulation apparaissaient sur la peau de sur son cou, de sorte que, la seule explication possible était que quelqu'un s'était servi de cette cravate pour étrangler Biaggi