Transcription de LRT_04_01_00169 Jean-Philippe Toussaint Transcripteur marionmessina Gestionnaire brigittefc

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Laboratoire Litt&Arts Brouillons de La Réticence Jean-Philippe Toussaint
IV, 169

de ce chat sans doute qu'il avait dû me parler tout à l'heure, qui avait dû rôder la nuit dernière dans la salle à manger de l'hôtel, se glissant furtivement dans la pénombre entre les tables déjà dressées pour le petit- déjeuner, les yeux verts luminescents qui brillaient dans la faible clarté lunaire qui enveloppait les lieux, et qui s'était enfui dès que le patron était entré.

Au moment de rentrer à l'hôtel, laissant un instant mon fils tout seul dans sa poussette devant l'entrée sur la route le bord de la route, j'escaladai la petite porte de garage grillagée pour accéder à la terrasse et je contournai l'hôtel sans bruit, je longeai la façade jusqu'à la baie vitrée de la salle à manger. Il n'y avait personne sur la terrasse, au fond de laquelle s'élevait le petit muret de pierres en construction avec sa bâche de plastique transparent que le vent avait projeté au loin dans une plate-bande de terre, et je restai un instant sur le perron à regarder à à l'intérieur del'intérieur de la salle à manger à travers la vitre, le corps caché par le mur de la façade. Il n'était pas loin d'e une heure, et le service du déjeuner était déjà commencé dans la salle, j'apercevais les clients dans la salle à manger qui prenaientétaient en train de prendre leur repas et bavardaient dans un chuchotement régulier et feutré de conversation, quelques bribes de conversationphrases me parvenaient à travers la baie vitrée. Certains visages m'étaient familiers, un couple d'Italiens qui étaient assis à côté de la baie vitrée par exemple, que j'avais déjà croisé dans les couloirs de l'hôtelun couple d'Italiens par exemple qui déjeunait près de la porte et que j'avais déjà croisé dans l'hôtel, mais il y avait aussi là plusieurs personnes que je n'avais encore  encore jamais vues, qui avaient dû arriver à l'hôtel la veille ou ce matin sans doute pour passer le à l'approche du week-end à Sasuelo. Parmi elles, je crus repérai er sans difficulté  la dame qui devaitsans doute vraisemblablement occuper la chambre seize  seize que j'avais visitée ce matin en croyant que c'était la chambre de Biaggi. C'était une dame blonde à lunettes un peu grasse et sportive qui portait un pantalon en velours et un gros pull