Transcription effectuée sur la plateforme TACT : http://tact.demarre-shs.fr/ État de la fiche sur TACT : Transcription terminée
la nuit. Vous êtes bien au quatre-vingt quinze, trente et un, trente-quatre,
quarante-trois. Nous sommes absents pour le moment. Vous pouvez nous laisser
un message après le — et j'aurais raccroché, je n'aurais pas laissé de message.
Il était un peu plus de huit heures et demie lorsque je me rendis dans
le port le lendemain matin. Le ciel était très gris à l'horizon quand j'arrivai
sur la jetéeimmobiles flottaient dans l'air
au-dessus de l'île de
maintenant, et je regardais sa silhouette allongée qui se détachait dans la
brume en me demandant si quelqu'un s'était rendu dans
ces derniers jours. Car, même s'il n'y avait plus de qui vivait en per- manence sur depuis que les instruments du phare avaient été automatisés,
il fallait bien que des visites d'entretien soient effectuées de temps à autre.
Il fallait donc bien que quelqu'un chargé de la maintenance du phare se rende
dans
idée en réalité, c'était le rythme avec lequel ces visites pouvaient être
effectuées, était-ce tous les mois, ou bien une fois par semaine, ou bien
encore tous les deux ou trois jours ? Car, si c'était aussi régulier, me
disais-je, il était certain que quelqu'un avait dû se rendre dans l'île un
de ces deux derniers jours. Et je me mis à imaginer alors que, ce matin,
quelqu'un avait pu guetter ma sortie de l'hôtel quand je m'étais rendu dans le port, quelqu'un qui se trouvait et qui
en train de m'observer.
était
Je m'étais assis sur une borne de pierre au bout de la jetée, et je
regardais la place du village qui s'étendait de l'autre côté du port. Il
n'y avait personne sur