Transcription de LRT_05_01_00085 Jean-Philippe Toussaint Relecteur DU Jiayi Gestionnaire brigittefc

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Laboratoire Litt&Arts Brouillons de La Réticence Jean-Philippe Toussaint
V ① 85

tournait maintenant toutes les nuits sous mes yeux toutes les nuits de façon obsessionnelle, maintenant, et je songeais que Biaggidevait  se trouvait sur l'île en ce moment, que le cadavre de Biaggi raide et déjà décomposé dans son caban mouillé devait se trouver dans sur l'île de Sasuelo en ce moment en ce moment  selon toute vraisemblance , car, après avoir flotté un moment sur le dos dans les eaux noires du port, il avait êtére repêché et hissé dans la nuit sous le même clair de lune que celui de cette nuit, le même exactement, avec les mêmes nuages noirs qui glissaient dans le ciel, pour être hissé avec difficulté à bord d'une barque de pêche qui avait   prendreis la mer aussitôt  en direction de l'île. A l'approche des côtés accidentées de l'île, la barque  avait ralenti et accosté doucement le long d'un petit ponton de débarquement en bois qui se devinait dans la pénombre qui se dressait dans la pénombre, et le cadavre de Biaggi avait alors  été débarqué sur le rivage sous la lumière argentée de la lune, le visage bleui et tuméfié penché sur le côté qui était que la lumière du phare  allait venait éclairer à intervalles réguliersviolemment ???violentéclairé à intervalles réguliers par la lumière du phare dont la haute silhouette se dressait main- ??? tenant à quelques mètres de là dans la pénombre à la lumière du phare, puis, lentement, le corps avait été traîné dans la nuit   le long du petit chemin de pierres tracé qui montait à même la paroi rocheuse qui montait vers la cabine du phare. Et là, dans l'obscurité la plus complète, le cadavre avait été abandonné sur le sol, parmi les instruments de contrôle automatiques du phare qui clignotaient dans le noir, allongé sur le dos et les bras écartés, où il se trouvait toujours.

Il n'était pas très tard quand je rentrai à l'hôtel, dix heures et demie tout au plus, et la porte principale de l'hôtel était encore ouverte, je remarquai même de la lumière sous la porte de la chambre des patrons  quand je passai dans le couloir. Je remontai dans ma chambre, et je me déshabillai sans bruit dans le noir, déposai mon manteau dans la pénombre sur le dossier d'une chaise et j'enlevai ma cravate. Mon fils ne m'avait