avortements sélectifs de foetus femelles après échographie ou l'assassinat de filles nouveau-nées en Chine pour tourner la loi sur l'enfant unique.)

Et n'oublions pas qu'en Europe la sexisme a pu, luiaussi, être meurtrier: des millioners de sorcières ont été condam-nnées au bûcher- dont Jeanne d'Arc -entre le XII° et le XVI°siècle, dans de nombreux pays européens, en France et en Alle-magne notamment.

Devenir femme, c'est toujours plus ou moins subir unemutilation, réèlle ou symbolique... L'éducation des filles ex-cluait soigneusement toute instruction, l'inculture étant la(JJ Rousseau) garante de l'indispensable nullité des femmes, qui les empêchaitde devenir des sujets autonomes et indépendants. Ainsi le système était bienvérouillé.

Comme celle des femmes, l'infériorité des Noirs et celle de tous les pauvres de ce monde avait été déclarée congé-tale, ce qui permettait de les vouer, en toute bonne conscience,à servir d'objets sexuels, d'esclaves domestiques et de prolé-taires pour la société industrielle. Mais les Noirs ont obtenul'égalité et l'abolition de l'esclavage, au moins en principe.Les prolétaires se sont unis. Seules les femmes sont demeuréessoumises et démsunies, handicapées par une fatalité biologique:l'instinct sexuel et le lien très intime qui les lie et les fait dépendre de leur oppresseur. Ce qui rend toute lutte pourl'émancipation à la fois perverse, indécise et toujours à recom-mencer.

C'est ainsi que pour elles seules le racisme, qui s'estdéshonoré un peu partout, demeure un système acceptable, quis'est maintenu dans la plupart des régions du globe/sous des formes parfoisdélirantes.. (F. Afghanes)

Mais dès la fin du XIXe, la misogynie allait changerde nature, à mesure qu'apparaissaient les premiers signes,redoutables, de l'émancipation féminine. La société Françaiseavait réussi à 2 reprises à se tirer du piège de l'égalité: lesfemmes avaient été jetées par-dessus bors à la Révolution fran-çaise de 1789, lors de la Déclaration des Droits de l'Homme, (labien nommée !) Puis  lors de l'instauration du Suffrage dit Univer-sel/à la Révolution de 1848.

Mais cette fois, à partir des anné__es 20, avec l'accès des femmesà l'instruction et peu à peu à la citoyenneté, avecles progrès de la Médecine et de l'Obstétrique, les hommesdéco_uvrent avec horreur,, qu'elles pourraient bien devenirleurs égales. Dès lors, la misogynie, fondée sur le mépris de