Transcription de LRT_02_01_00384 Jean-Philippe Toussaint Gestionnaire brigittefc

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Laboratoire Litt&Arts Brouillons de La Réticence Jean-Philippe Toussaint
II, 384

J'écoutai attentivement, et je n'entendis plus rien, ni à l'étage, nidans toute la maison, seulement le ronronnement régulier du réfrigérateurqui se faisait entendre au loin dans la cuisine. J'eavais ramassé ai uneécharpe sur un meuble avant de sortir quitter le du salon, et je pénétrai sans bruit me tenais contrele mur dans le vestibule désert de la villa. où je restais immobile contre le mur. restais un instant je m'imobilisais Le sol était très sombre, re-couvert d'un dallage blanc et noir, et, sous le grand miroir de l'entrée,se trouvait une malle en osier sur laquelle étaient posées deux raquettesde tennis. L'escalier qui montait au premier étage se dressait devant moidans l'obscurité, parfaitement silencieux, et je m'avançai lentement dansl'ombre, je m'arrêtai un instant en bas des marches et de  et commençai à monter. Je montais sans bruit au premier étage, marcheaprès marche et me tenant à la rampe, apercevant devant moi le couloir del'étage qui s'étendait dans l'obscurité. Arrivé en haut de l'escalier, jem'arrêtai un instant avant de m'engager plus avant dans le couloir. Qui estlà ? entendis-je.

Cela avait été comme un cri dans le noir, et je serrai l'écharpe dansma main. 

Hélène Biaggi

 était là, debout au fond du couloir devant la portede sa chambre. 

Hélène.

 

Elle était en chemise de nuit, les pieds nus, et elle nebougeait pas.

 J'étais à moins de quatre mètres 

d'Hélène

 d'elle, et je continuaisà avancer. Elle m'avait reconnu maintenant 

et elle ne bougeait pas,  elle me regardait

 J'avançai jusqu'à elle, et jevoyais ses yeux dans le noir qui me regardaient fixement, 

qui souriaient et

 

qui me souriaient <dans le noir>et

 qui 

semblaient ne pas

ne

 compren

aient pas

.

 . 

<>

Ses lèvres aussi 

me

 souriaient, et elle me pritla main quand j'arrivai à sa hauteur, doucement, laissa aller sa tête contremon épaulme. Qu'est-ce que tu fais là ? me dit-elle à voix basse .

, et elle  embrassa mes lèvres doucement

 

me toucha la joue, embrassa mes lèvres doucement en fermant les yeux

. Je luipris la taille, et sentis le contact de sa chair sous le tissu très légerde sa chemise de nuit. Qu'est-ce que tu fais là ? répéta-t-elle à voix basse.