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désastreuse et aussi répandue semble n'avoir pas été
dénoncée par les femmes et combattue par elles plus tôt ?
tion du silence que nous avons évoquée. Tout se passe
comme si l'oppression des femmes ne relevait pas du
problème global de l'exploitation des plus faibles, mais
exprimait seulement la manière qu'a chaque peuple de
mettre "ses" femmes à la place qu'il leur a choisie. En
fait, la société patriarcale - et elles le sont toutes -
considère chaque femme comme la propriété de
chaque homme, son "champ génital" comme dit le
Coran.
Code civil ! Si cette coutume a pu durer depuis tant de
siècles, c'est parce que personne n'en parlait.
qui savaient avaient choisi de se taire. Et que peut faire
un esclave qui se croit congénitalement fait pour être
esclave ?
un acte subversif, la première étape de toute libération.
tion, qui était totalement bloquée, a commencé à évo-
1.
oser réclamer publiquement l'éradication des mutilations rituelles.
2. Alors que l'excision n'est nulle part prescrite dans le Coran.
3. L
Et ta soeur ?
Il est vrai que la situation a évolué mais
pas toujours dans le bon sens, d'ailleurs. L'exemple de
l'
colloque de
affirmèrent que l'excision était désormais interdite chez
eux et que les dayas, ou matrones traditionnelles,
n'avaient plus le droit de pratiquer cette intervention.
Ce qu'ils ne disaient pas, c'est que les médecins se char-
geaient désormais de cette très lucrative activité.
En septembre 1994, lors de la Conférence sur la
population, au
au cours d'une interview télévisée, que l'excision n'était
plus pratiquée en
télévision américaine CNN diffusait un reportage sur
l'amputation du clitoris d'une petite fille de dix ans
dans un appartement du
lial du déclarait
pour cent des fillettes étaient toujours excisées en
Devant le scandale de ces révélations, le gouverne-
ment fit savoir que les mutilations sexuelles seraient
désormais bannies. Mais dès le départ des déléguées,
les familles égyptiennes furent avisées que les excisions
seraient pratiquées, un jour par semaine, dans tous les
hôpitaux d'
Sous la pression internationale, cette mesure fut
rapportée mais, sur le fond, rien ne changea : les exci-
sions se pratiquent aujourd'hui à domicile, sous