Transcription de LRT_04_01_00492 Jean-Philippe Toussaint Transcripteur Julie Coulier Gestionnaire brigittefc

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Laboratoire Litt&Arts Brouillons de La Réticence Jean-Philippe Toussaint
IV 492

Après le déjeuner, j'avais été me promener J'étais retourné sur le port après le déjeuner, et je m'attardaiquelques instants sur la jetée en attendant le retour du taxi qui ne devaitvenir me reprendre à Santagralo que vers trois heures et demie. Je marchaisle long du quai en poussant lentement en promenant lentement  la poussette de mon fils à la poignée de laquelle j'avais accroché un sac de provisions le petit sac qui contenait les provisions que j'avais faites ce matin au supermarché devantmoi, et je finis par m'asseoir sur la jetée m'arrêtai un instant pour m'asseoir  arrivé au bout de la jetée, je m'arrêtai pour m'asseoir sur une une sur une bite d'amarrage , où je demeurais quelques instants à regarder  à la hauteur d'une barque de pêche et je m'attardais là quelques instants à regarder un dans laquelle un pêcheur préparait des palangresdebout dans le fond de bateau. Un poulpe affaissé, violacé et rose,reposait à ses pieds, et il le ramssait de temps à autre comme un vieuxtorchon pour en couper un fragment avec un petit couteau, gardant lecouteau entre ses lèvres le temps d'appâter son hameçon sa ligne . Chacune de ses palangres comptait environ une vingtaine d'hameçons environ au moins qui étaient répartisen rang d'oignons tout au long de la ligne, et, chaque fois qu'il venaitde couper un morceau de poulpe, rejetant aussitôt  à côté de lui sans plus s'y intéresser le mollusque le corps flasque ducephalopode le poulpe à côté de lui à côté de lui,  qui allait faire un flop mou et spongieux enatterrissant dans le fond de la barque, il glissait le fragment depoulpe ainsi découpé dans le crochet d'un des hameçons restés libres et continuait ainsi à  et remplirssait ainsi sa ligne au fur et à mesure d'un geste toujourssûr et précis de la main. L'homme portait une casquette bleue et un cabanun peu trop étroit pour lui, me semblait-il, j'aurais pris la tailleau-dessus personnellement, et ? ne s'occupait absolument pas de moi, nide mon fils, mon fils ne lui prêtant aucune attention non plus d'ailleurs,qui dormait la bouche ouverte dans sa poussette, son petit anorak bleubien fermé autour de sa poitrine. Je me levai de la borne pour m'approcherdu bord de la jetée et, le regardai faire un instant de plus près, cherchai à lier conversation. Vous allez pêcher maintenant ? lui demandai-je en me penchant légèrement vers lui en avant vers la barque me penchant légèrement en avant vers la barque, je le regardai faire un instant de plus près et lui demandai s'il allaitpêcher maintenant. Il ne répondit pas tout de suite, acheva d'appâterun de ses hameçons. Demain, finit-il par dire, sans me regarder, etnotre conversation s'en tint là, qui avait fait le tour de la questionsomme toute, il irait à la pêche demain, si je voulais le savoir (et,fort de cette information, je regagnai la place du village pour attendre le taxi.)

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? — le taxi, la lumièreles nuagesle jour tombaitbien qu'il ne ???que quatre heures.