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au long de la ligne, et, chaque fois qu'il coupait unnouveau
relâchant le poulpe aussitôt aussitôt du bateau
un flop spongieux, il enfonçait immédiatement le nouveau fragmentde poulpe
dans le crochet d'un des hameçons restés libres et remplissait ainsi sa ligne
au fur et à mesure d'un geste toujours sûr et précis. Je m'étais levé de la
borne pour m'approcher du bord du quai, et je continuais de le regarder faire
debout devant son bateau.au moins prêtesmaintenant, qui étaient alignées avec soin et qui se présentaient sous la forme de longues guirlandes de petits fragments de poulpe
blanc et rose fixés à des hameçons tout au long de la ligne. Vous allez pêcher
maintenant ? lui demandai-je. Il ne répondit pas tout de suite, acheva d'
appâter un de ses hameçons. Demain, finit-il par dire sans me regarder, et
notre conversation s'en tint là, qui avait fait le tour de la question, somme
toute. Il irait pêcher demain, si je voulais le savoir (et, fort de cette
information, je regagnai la place du village pour attendre le taxi).
Il faisait très gris sur le , un crachin régulier et désagréable qui flottait dans l'atmosphère
village
et imprégnait les vêtements d'humidité.
poussette, son petit anorak bleu bien fermé autour de sa poitrine, et je
regardais le sac en plastique qui contenait les provisions que j'avais achetées
ce matin au supermarché qui était tristement accroché à une des poignées de
la poussette. Le sachet était déjà entièrement recouvert d'une mince pellicule
de pluie, avec quelques gouttelettes çà et là qui ruisselaient le long du
plastique blanc et froissé, tandis qu'à l'intérieur se devinait la présence
d'une bouteille d'eau minérale et de quelques berlingots de lait dont les
contours anguleux avaient déformé les fragiles parois du sachet. Tous les
magasins étaient fermés dans le village, et la place était déserte, qui consistait
en une sorte d'étendue de terre battue et de graviers que quelques arbres
plantés à proximité devaient ombrer avantageusement les jours de grand soleil.