Transcription de 31AF19_001_07_01_003 Transcripteur M.Michel-Rodriguez Transcripteur Raphael Bab

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Laboratoire Litt&Arts

Texte transcrit

<persName>Rosie GRAULT</persName>

prétexte de devenir de meilleurs éducateurs pour ma soeuret pour moi. Ils menaient leur vie et puis nous étions là, c'est tout. Pas dethérapeutes à l'époque pour se pencher sur le pipi au litdyslexietardif, sur la duplexiequ'on osait qualifier de manque d'application ou sur lemédiocre travail en classe qu'on attribuait toutsimplement à la paresse, sans crainte de traumatiser à jamais le coupable!Pas de théoriciens du moindre effort, pas de camouflage des matières scolaires sous des appellations ludiques etfrauduleuses laissant croire aux élèves et aux parents que l'onpeut s'instruire en faisant l'économie du travail. Pas d'activités d'éveil,impliquant que les autres activités seraient soporiphiques! fPas de psychologues scolaires enfin pour interdire toute punition, toute notetrop basse qui pourrait traumatiser le nul, ou pourexpliquer, donc justifier, l'insolence vis à vis du prof, voire la violence ou lepassage à tabac avec la complicité d'un parent, qui nereprésentent plus tout bêtement l'arrogance ou le refus de toute disciplinemais un signe d'angoisse des jeunes, un appel au secoursqu'il convient non de sanctionner mais de soigner, en remettant en question/eles enseignants, l'enseignement et la société touteentière.

Nous, d'avant guerre, étions des enfants , "infans", étymologiquement ceuxqui ne parlent pas, qui ne donnent pas leur avis et nosparents à nous étaient "les parents", une espèce qui n'avait pas à être jugéeni remise en question.