Transcription de 31AF19_001_07_02_023Relecteurarnaudbey
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Laboratoire Litt&Arts
Texte transcrit
(test OCR.. à corriger certainement)traditions germaniques avaient prévalu sur le terrible droit romain : ellespouvaient être tisserandes, tapissières (1), miresse (le mire est le médecinau Moyen Âge) ou prude-femmes dans les corporations (cela semblait pluslogique aux gens du XVème que notre Madame « le prud’homme »).Le patriarcal XVIIème siècle allait remettre de l’ordre dans les familles. Etmalgré l’'embellie des Lumières au XVIIIème siècle, malgré les mouvementsde menton des théoriciens de la Révolution, grisés par l'énoncé des grandsprincipes dits universels mais qu'ils étaient bien décidés à ne pas appliqueraux femmes, on ne trouvera plus guère d'’intellectuelles qui ne soientmarginalisées et privées de toute chance d'influer sur les idées du temps.Mais il fallait des lois pour ramener les filles et les épouses à leurs devoirssacrés. Estimant à juste titre que l'instruction est le premier pas versl'émancipation, le jacobin Sylvain Maréchal propose en 1801 son fameuxProjet de loi portant défense d'apprendre à lire aux femmes. Le Code civil deNapoléon ira beaucoup plus loin encore, pour établir « la perpétuelle etobligatoire résignation des femmes » en faisant d'elles des incapables civileset des mineures leur vie durant.« Femme savante » ayant fait son temps, il fallut un mot nouveau : ce fut« bas-bleu », une expression venue d'Angleterre au XIXème siècle. Un bas-bleu, nous dit le dictionnaire, désigne « une femme qui a des prétentionslittéraires ». Car quand une femme écrit, il faut bien comprendre que c'est dela prétention, pas de la littérature.« Je ne veux pas de bas-bleu chez nous », disait Mme Dudevant à sa