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abandon. Il y avait des feuilles mortes un peu partout dans le parc,
jaunes et encore sèches, recroquevillées dans l'herbe, ou rousses et
mouillées, mordorées, toutes flasques et molles d'eau qui flottaient à la surface d'une flaque dans
fois que je voyais ainsi la villa des
arrivée,
différentede celle que je conservais d'elle d'un précédent
séjour, ensoleillée, avec un ciel uniformément bleu et limpide que l'on
apercevait entre les hautes branches des pins et des palmiers. L'herbe était
sèche, rase, brûlée de soleil dans le parc, et de la musique classique
coulait dans le jardin, doucement, qui s'échappait de la grande baie vitrée
du rez-de-chaussée qui était laissée ouverte en permanence. Le salon donnait
de plain-pied sur la terrasse, dont on apercevait au loin les profondeurs
fraîches et ombrées, accueillantes, avec le profil des rayons de la biblio-
thèque
fauteuils en cuir, un parasol tout blanc ouvert sur la terrasse et
maillots de bain et des serviettes de plage qui séchaient au soleil sur
le dossier des sièges.
La villa des
dait dans la brume derrière les grilles de la propriété, et je me tenais
devant la porte, seul apparemment sur la route avec
dans la dont le petit anorak était bien fermé autour de sa poitrine.
J'avais sorti de ma pocheadressées aux
l'intention de restituer???, et, comme j'allais les glisser dans
la boîte et m'en aller, ma main s'immobilisa et je ressentis ce léger frisson
d'angoisse passagère que j'éprouvais toujours au moment de devoir lâcher
du courrier dans une boîte aux lettres, pendant cette seconde durant laquelle
je relisais toujours entièrement le courrier que je venais d'écrire, me
remémorant mentalement toutes les tournures de phrases que j'avais employées
et m'interrogeant sur l'orthographe de tel et tel mot, doutant soudain de