que l'éminent linguiste
avait publiquement confirmé qu'il approuvait notre démarche, qui aurait
l'avantage cette fois de concerner les hommes, les femmes et les enfants.
Je voudrais signaler que
Chine avait eu l'audace d'employer le terme "droits humains", devant le
Président chinois. Elle s'était immédiatement fait rappeler à l'ordre par
toute la presse française. Mais personnellement, je sais qu'elle avait
employé ces mots à dessein car elle manque rarement une occasion de
rappeler qu'elle est féministe. Je m'en étais aperçue par hasard, il y a 15
ans déjà, en entendant annoncer à la radio un matin, alors que
RoyalLe ministre vient d'entrer enmaternité. "
1Je présidais à cette époque la "Commission pour la
féminisation des noms de métiers" et je lui avais écrit que cette
formulation prêtait à rire et que ministre, se terminant par un e muet,
pouvait se mettre au féminin sans problème ! Elle m'avait répondu sur son
papier à lettres à en-tête portant "Madame LA Ministre" qu'elle avait déjà
toutes les peines du monde à ne pas se faire appeler Monsieur ou à la
rigueur
Madame LEministre ; mais que personne ne se décidait à employer
l'article féminin LA, jugeant la fonction de ministre trop prestigieuse pour
une femme, sans doute.
J'ai choisi ce titre aussi pour une raison plus personnelle : il se trouve
qu'au cours de ma longue vie - puisque je suis née en 1920 - je suis
passée du régime des droits exclusifs de l'homme à une tardive, lente etlaborieuse conquête des droits de la femme.
1. Il s'agissait de son 4
èenfant.
Wellington