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féminins à admirer, auxquels elles autaient pu s'identifier. De ce qu'on appelle "les figures emblématiques".

Et sans modèles, il est très difficile de concevoir une révolte et de la structurer.

Je pense à toutes ces femmes du passé, plus nombreuses qu'on ne croit, qui se sont battues, jusqu'à la mort parfoir pour réclamer leurs droits. Je pense à Olympe de Gouges bien sûr qui a été guillotinée en 1793, entre autres pour avoir écrit une Déclaratuin des Droits de la Femme, afin de compléter le Déclaration des Droits de l'Homme ; et puis à Pauline Roland, à Flora Tristan, à George Sand, féministe à sa façon, à tant d'autres qui ont été systématiquement jetées aux oubliettes dans nos manuels scolaires et dans les dictionnaires. L'historienne Michèle Perrot a écrit un très beau livre sur "les femmes et les silences de l'histoire". Les manuels scolaires et les dictionnaires étaient toujours rédigés par des hommes, le détail a son importance.

Il y avait eu Virginia Woolf bien sûr, avec cet autre livre fondateur, écrit en 1923, bien avant celui de Beauvoir : "Une chambre à soi". Mais aucun éditeur ne s'était soucié de le traduire en France (tous les éditeurs étaient des hommes à cette époque... Là aussi le détail a son importance...). Et Clara Malraux qui révélera ce chef-d'oeuvre au public français en le traduisant en 1953, 30 ans après sa publication en Angleterre.

Je ne m'en suis pas rendu compte sur le moment mais j'ai découvert plus tard qu'au cours de ma scolarité, secondaire puis supérieure, tous les modèles prestigieux avaient été des mâles. A commencer par Dieu le Père, son Fils et le St Esprit, puis le St Père le pape, les Pères de l'Eglise, les prêtres,

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AnneEtien