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sur le trône et ont marqué leur époque. Elisabeth d'Angleterre, la Grande Catherine, la Reine Victoria, Anne de Bretagne !... En France, nous n'avon eu que des Régentes, et puis les Favorites du Roi ou les courtisanes, sortes de cover-girls auxquelles les Français ont toujours réservé une place de choix, mais dont le sort dépendait uniquement du caprice de leur Seigneur et Maître.



Dans notre Histoire n'apparaît qu'un personnage féminin exceptionnel, une Pucelle encore, Jeanne d'Arc, vierge guerrière, descendante presque unique des antiques Amazones, qui eut l'audace de transgresser le système patriarcal. Son identité est capitale pour les femmes en même temps que tragique et dissuasive puisqu'elle devra expier sa non-conformité sur le bûcher, mise à mort par le feu non comme une guerrière, ce qui l'aurait valorisée, mais comme une sorcière.



Pour passer à un autre registre, dans la petite histoire, celle des bandes dessinées, même décalage : face à des héros comme Zorro, Tintin, Superman, qu'offre-t-on aux filles sinon de les faire fantasmer sur Cendrillon, la Belle au Bois Dormant, Blanche-Neige ou Barbie... voire Bécassine (en tant que Bretonne, etc.), c'est-à-dire des personnages falots qui ne vivent qu'en attente d'un Prince Charmant et n'accomplissent jamais une action d'éclat ?



Or l'éducation, on le sait, fonctionne par références, à travers les contes, les légendes du passé y compris les grands mythes fondateurs de l'Antiquité. Sous prétexte qu'on ne fait presque plus de Latin et de Grec aujourd'hui, on croit qu'ils sont révolus. Mais les mythes ne meurent jamais. Ils continuent à irriguer nos inconscients. Il suffit de voir le nombre



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Marie-a