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a été massacrée par ses collègues et ar la presse tout entière, dans une sorte d'unionssacrée.

-C'estNicole Notat, 1ère femme a ? diriger un grand syndicat, à qui son collègued'un syndicat rival, marc Blondel, crie, lors d'une manifestation publique:"Moi, mon boulot, ce n'est pas de faire l'amour pour le premier Ministre!"

On retrouve là les vieux clichés: les hommes travaillent-, les femmes baisent, leur vraie nature est d'être des putes et elles n'arrivent au pouvoir que par le lit.

-C'est encore une députée, (Nicole Cathala) montant à la tribune apr-s une autre femme, et à qui un Sénateur, c.à.d. un vieux parlementaire à priori respectable, crie comme un voyou:"Tiens, voilà le concert des vagins!"

Là encore, vieux clicché; les organes féminins constituent des insultes et en posséder vous expose au mépris.

On voit que le harcèlement sexuel à la Française est un sport national, qui s'exerce en public, sans honte, et qui n'est pas sanctionné. Dans les autres démocraties, les femmes politiques ne sont pas agressées en tant que telles avec une pareille pareille grossièreté. A quoi tient cette exception française? Ce serait le thème d'un autre débat...

Je voudrais évoquer une autre arme qu'utilise l'antiféminisme: c'est la célèbre différence des sexes qu'il faudrait remettre à l'honneur afin de rétablir "l'ordre naturel". Julia Kristeva, il y a quelques mois proposait d'ne finir avec "l'impitoyable logique de libération des femmes" mise en route par Simone de Beauvoir. Oubliant cette phrase-clé du 11e Sexe:"la physiologie ne saurait fonder de valeurs." Le néo-féminisme, lui, veut remettre l'accent sur la complémentarité des rôles et le ? retour aux valeurs de la vie et de l'amour incarnées par les

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Eve Dellarovere