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Et Diderot au siècle dit des lumières : "A la méno-
pause, qu'est-ce qu'une femme ? Négligée de son
époux, délaissée de ses enfants, nulle dans la so-
ciété, la dévotion est son unique et dernière ressource."

Et ce ne sont pas 2 opinions isolées, elles
reflètent l'avis général. C'est le corps, c'est-
à dire la substance même des femmes qui
a ainsi été le point de départ et le lieu
d'élection de leur infériorisation. Et cela
depuis... "l'antiquité la plus reculée", comme
on dit, puisque c'est Hippocrate le premier
qui a affirmé qu'il existait une différence
de substance entre l'H. et la F. Cette dernière
étant "de nature humide, spongieuse et
froide, * (je cite), l'H., lui, étant sec et chaud".

Une opinion qui passait pour
scientifique et qui a perduré au long des
siècles, l'humide et le visqueux n'étant
pas très recommendables, vous vous en
doutez, alors que le chaud et le sec étaient
la marque de l'être humain de 1er choix !

Tous ces jugements dévalorisants, ce
rejet global de la génitalité des f., ont
eu - et ont encore - des conséquences incal-
culables et toujours désastreuses sur le
psychisme des f. Ils expliquent pourquoi
tant d'entre elles subissent leur ménopause
au mieux dans le silence, au pire dans la
honte et le dégoût d'elles-mêmes. Ils expli-
quent qu'elles soient souvent réticentes pour
se soigner et dépasser les symptômes pénibles
qui peuvent survenir.

Contributeurs (1)
Eve Dellarovere