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Benoîte
vous savez, 1975 c'était l'année de la Femme,
la première. Et pendant un an les misogynes
patentés comme vous dites ont mis la sourdine.
Et j'ai eu des critiques qui m'ont beaucoup émue fait un immense
plaisir : celles de Romain Gary, de Claude Roy, de Jean-
François Josselin dans O l'OBS, du Pasteur Roger Parmentier qui écrivait dans la Croix : "Voici un
livre féministe que les hommes devraient dévorer."
J'étais stupéfaite de lire ça dans la Croix, sous la plume
d'un Protestant, il est vrai... Et puis j'ai reçu des
milliers de lettres, dont chacune a contribué à me
donner confiance en moi pour toujours. Mais celle qui m'a le
plus émue venait de Gaston Defferre que je ne
connaissais pas encore personnellement: "J'ai tout aimé
dans Ainsi soit-elle, m'écrivait-il dans une longue lettre de 6 pages : le style, la
pensée, la violence parfois, la documentation, la
force de l'argumentation et en filigrane, à travers
tout le livre, j'ai apprécié votre humour."