Mais pour les faire entrer dans l’usage, il faut d’abord forger des mots acceptables. C’est ce qu’on fait dans les années 80 un bon nombre de Commissions de Terminologie, afin d’adapter le vocabulaire médical, technologique, philosophique aux réalités nouvelles.
vocabulaire, médical, technologique, etc. Ces commissions, formées de linguistes et de spécialiste de chaque discipline, ont fait un travail inappréciable. Nous avons grâce à elles échappé à une invasion massive du franglais : Pacemaker, computer, hardware, software, walkman, etc., avec les prononciations tordues qu’on imagine, ont été remplacés par « stimulateur cardiaque », « ordinateur », « logiciel », « informatique », « baladeur », etc. C’est l’usage qui tranche, en définitive, mais il faut d’abord lui proposer des mots nouveaux. Ce n’est pas le public qui a inventé « logiciel » ou « ordinateur ». Bien sûr, certains mots ne « prennent » pas : « Ciné-Parc » pour « Drive-in », ou « commanditer » au lieu de l’affreux « sponsoriser »... Pour « baladeur », les jeunes ne l’ont pas adopté, c’est dommage. Nous, nous n’avions rien à inventer : simplement à faire fonctionner la langue, à former des féminins comme on le faisait autrefois. Au Moyen Âge, on féminisait sans états d’âme on disait « une tisserande, une abbesse, une diaconesse, une pécheresse...
Mais notre commission à nous, parce qu’elle s’occupait du langage concernant les femmes a été accueillie en 1984 un immense éclat de rire !« Comment ! Des Précieuses Ridicules allaient papoter sur notre belle langue française autour d’une tasse de thé ? ironisait
« Comment ! Des Précieuses Ridicules allaient papoter sur notre belle langue française autour d’une tasse de thé ? », ironisait « La première femme élue cheftaine de l’État aura une septennats pour tenir les engageaisons de sa programmateur. » Désopilant, non ?
Chacun y alla de son couplet, même M. Météo dans Libération :
« Delirium épais, écrivait
Le Figaro Magazine saluait notre « commission de futilité publique qui entendait enjuponner le vocabulaire. »
« Plaignons cette pauvre Mme