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Chapitre VII
CHER PAUL
Notre chaumière nous l'avons inaugurée pour l'anniversaire de
Paul, le 3 mars et pour fêter les 2 ans de notre mariage.
- Je tiens aussi à fêter mes 2 années de fidélité
conjugale, me dit Paul en débouchant une bouteille
de gros plant de son pays. Je ne m'en serais jamais
cru capable... et je lève mon verre à ce miracle, ma chérie !
- on se surestime toujours tu vois... on se prend fait
passer pour Don Juan et puis...
- Tu avoueras que c'est tout de même idiot de ne pouvoir
pouvoir se séparer une heure de sa femme sans qu'elle
vous manque ! c'est ce qui m'est arrivé bien souvent depuis 2 ans ! J'ai horreur de perdre cette capacité d'être
ébloui, charmé à tout moment. Je ne sais pas ce qui
m'est arrivé avec toi, ajouta-t-il avec regard attendri
mais où je crus lire un sérieux pourcentage de nostalgie.
- Ne t'inquiètes pas, mon grand méchant loup, s'il y a
une chose sûre au monde, c'est que tu guériras de
cette maladie-là.
De l'autre côté des nos murs de granite, un printemps
timide se faufilait entre les arbres, notre premier camélia
étalait ses fleurs roses et blanches bien à plat, conformé-
ment à ses promesses et nous dégustions nos langous-
tines suivies et puis d'une queue de lotte au coulis d'étrilles, inspiré du
coulis d'écrevisse à la Nantua et je me demandais en re-
gardant cherchais à deviner ce qui se passait derrière
le beau front de Paul orné de boucles à la grecque, plus serrées dans ce climat humide :
A quel point ?? regrettait-il de s'être embarqué avec une femme
qui ne lui permettait plus d'être lui-même ? Il
N'était-il pas beaucoup plus tranquille avec l'ancienne
finalement ? Il avait horreur d'être compris,
étudié, disséqué. Quant à moi, j'étais en train de
questions informelles à voix haute