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19 bis
Chapitre VII
CHER PAUL
tout en buvant à notre amour, je savais que je faire faisais mon deuil de l'amour. D'une certaine forme d'amour. nous quand nous célébrerions nos 3 ans de vie commune, je n'oserais plus rien demander, sachant<devinant> que la nature avait repris le dessus ! Paul serait plus heureux sans doute,j peut-être même m'aimerait-il davantage, du fait  qu'il ne se faisait plus violence et qu'il ne trahissait plus les idéaux de sa jeunesse?
Aucun des deux n'avait pris l'autre ne traître et nous étions pleinement d'accord sur le pacte de tout mariage honorable selon nous : ne pas éteindre à jamais les feux-follets de l'aventure - ne pas dire adieu à l'improbable, ne pas rabattre le couvercle sur sa jeunesse et le rideau de fer sur ses espérances. Demander l'impossible ? la déception et l'aigreur.

<Finalement,>C'était le pacte de Sartre et de Beauvoir qui nous semblait la manière la moins meurtrière d'aliéner sa vie et sa liberté à un autre. J'avais senti Georges si fort piégé par l'institution du mariage que je refusais de voir Paul découvrir que toute vie commune implique un renoncement à une part de soi-même. Son exigence de liberté était à la fois sa qualité suprême et son principal défaut et je ne voulais pas le voir souffrir. Je ne voulais pas qu'il rencontre le loup de La Fontaine qui lui dirait un soir au coin du bois :
- vous ne courrez donc pas où vous voulez ?
- pas toujours mais qu'importe ? lui répondit le chien.
- Il importe si bien que de tous vos présents je ne veux d'aucune sorte.
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Royer