Vous visualisez actuellement un média autre que celui transcrit/à transcrire.
Chapitre VII
Cher Paul
obligée à écrire : d'abord un journal quotidien, qui me servira dix ans plus tard pour mon roman, la Part des choses, et surtout, je me suis attaquée à la traduction des nouvelles américaines de Dorothy Parker, pour les éditions Denoël.
Mais à ma
Née Groult en 1920, je m'appelais Heuyer à vingt-cinq ans, de Caunes à vingt-six, et Guimard à trente ! Et à quarante ans, je naviguais encore sous pavillon conjugal ! C'est en 1959, au retour de notre tour du monde que Paul m'a proposé d'écrire une chronique quotidienne avec lui. Nous fréquentions un milieu passionant, gens de cinéma, journalistes, écrivains et, comme j'avais toute ma vie tenu un journal, je n'ai pas eu d'affort à faire.
Avec vingt ans de recul et dans ce contexte historique, ces vies entrecroisées prenaient un relief et charme inattendus. C'est pour nous faire plaisir à nous d'abord que nous avons former le projet d'en tirer un livre. Flora non plus n'avait jamias songé à publier ce qu'elle écrivait.
p. 134
Depuis son retour en France avec son mari, qui dirigeait la succursale parisienne de la Barclays Bank, elle secondait notre mère à la Maison de Couture, faubourg St Honoré... ce genre de travail dans l'entreprise familiale qui n'apporte ni salaire, ni retraite, ni même considération... "Elle aide sa mère" disait-on, comme si cela ne constituait ni un métier ni même un travail et s'apparentait au dévouement filial, réservé aux filles, bien entendu.
Contributeurs (1)
PierreB