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PROLOGUE

surtout pas. Et je n'avais pas besoin des hommes
non plus. Ils pouvaient certes m'apporter des
choses merveilleuses mais pas celles qui m'é-
taient nécessaires à ce stade de ma vie. Pour
celles-là, j'avais besoin des autres femmes, 
celles que l'on m'avait si soigneusement cachées
au cours de ma scolarité. Je découvrais enfin
leur existence et je m'apercevais qu'elles
avaient travaillé pour moi, chacune à sa
façon et selon son époque, Christine, Olympe, George, Flora,
Pauline, Jeanne, Hubertine, Marguerite,
Séverine
et tant d'autres, afin que nous nous puissions 
nous
parvenions à bousculer
la répartition (numéro)
traditionnelle en premier et deuxième sexe
pour devenir des êtres humains tout simple-
ment. J'avais besoin de connaitre leurs itiné-
raires, leurs difficultés, les choix héroïques
que quelques unes avaient faits (1), toujours seules 
malgré contre leurs proches et, contre la société et malgré
le besoin d'amour et de reconnaissance qu'elles
avaient portaient au coeur, comme tout le monde.

Le féminisme est-il autre chose que cette
complicité, cette transfusion d'âme de celles
qui ont osé à celles qui ont accepté

(C'est un combat qui laisse des ) Je fais (encore) partie d'une génération - charnière
où presque personne n'ose hélas se dire féministe, -
(comme s'il s'agissait d'une tare, d'une maladie contagieuse.)
Se vanter être antiféministe en revanche
demeure une excellente carte de visite dans
tous les milieux et qui fait mieux pardonner
notamment Olympe de Gouges, guillotinée ou Pauline Roland morte en déportation
en Algérie en 184... ? 


Contributeurs (1)
Simon Templar