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-4-EPILOGUE

comprendre l'autre et de pouvoir l'aider, alors que les mots n'ont jamais le même sens, même chez deux êtres humains qui croient qu'avec le temps ils ont appris à parler la même langue, voire à se comprendre à demi-mot ?

Ils se comprennent si peu qu'après la mort le malentendu persiste. J'espère que Baudelaire se trompe quand il écrit "Les morts, les pauvres morts ont de grandes douleurs", une phrase que mon père répétait souvent dans mon enfance et qui me faisait toujours frissonner. Ce sont les survivants au contraire qui se tourmentent, qui se posent des questions pour lesquelles il n'arrivera plus jamais de réponses et des problèmes auxquels il n'existe pas de solution.

"La Maladie de la mort", comme l'appelait Marguerite Duras, peut durer très longtemps, avec des accalmies. La carrière de Paul n'était pas encore close puisqu'il allait écrire un autre roman 3 ans plus tard, LES PREMIERS VENUS dont il résumait le thème en 2 lignes bien dans sa manière : "Deux jeunes gens volent une pomme. Ils sont condamnés à mort."

Entre le jugement et l'exécution de la peine, huit cents ans vont s'écouler puisqu'il s'agit d'Adam et d'Eve qui vont inventer un monde monde dont ils ignorent tout, accompagnés par le serpent, leur seul ami véritable". Ce livre portait en dédicace "A mon Eve" et je crus y lire une déclaration d'amour, la première et la seule de toute son oeuvre où, contrairement à moi

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Aviana