Mais à présent que j'ai un titre, que je suis jeune, riche, beau, j'irai bientôt tomber à ses pieds en lui disant : « Mademoiselle de Bilaingre, vous aurez bientôt pour époux le comte Maurice de Maltinguène ! » (changement de décor à vue)

Tableau III 

Le théâtre représente le cimetière de la Vache Noire. À droite une tombe, à gauche un piédestal. Musique en sourdine jusqu'à la fin du tableau. Obscurité complète.

Maurice (effrayé)
Ah ! Malédiction ! Que vois-je ? Le cimetière de la Vache Noire ! (désignant la tombe) Là, je me rappelle était la tombe de ma pauvre mère ! Oh ! Je l'aperçois, elle vient me maudire pour l'odieuse infamie que je viens de commettre en me donnant à Satan !

Pendant qu'il prononce ces paroles, la tombe s'ouvre et un fantôme en sort. Celui-ci jette des regards de terreur sur Maurine et lève son bras droit comme pour le maudire. Pendant cette scène, un ange descend des cieux en volant, armé d'un poignard et va se reposer sur le piédestal.

L'Ange
Ton châtiment commence !

Maurice (tombe à genoux la tête baissée)
Ah ! Justice divine !

Musique en sourdine. Feux de bengale rouge. Apothéose. Le rideau tombe.

Acte II
Tableau IV 
Un salon chez Bilaingre

Scène 1

Guignol, Gertrude, puis Julia

Guignol
Et moi, je vous dis Mam'zelle Gertrude que je ne vous épouserai jamais !

Gertrude
Et moi, je vous dis, Monsieur Guignol que si vous ne voulez pas m'épouser, je ne vous donnerai jamais plus une grosse tartine de confiture !

Guignol
Comment, Mam'zelle Gertrude ? Vous vouliez réellement que je vous épouse ? Mais vous n'y êtes plus ! Je ne dis pas si vous étiez jeune, jolie, aimable, alors je ne dis pas non, je pourrais bien vous aimer un peu. Mais voyons, réfléchissez un peu. Vous voudriez qu'un joli garçon comme moi épouse une vieille lanterne comme vous !

Gertrude
Qu'est-ce que vous dites, Monsieur Guignol ? Répétez cette parole que je n'ai