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que ce soir même nous pourrons nous représenter à l'autel où cette fois vous direz oui !

Julia
Monseigneur ce n'est pas cela que je vous ai promis ! Je vous ai dit de passer quelques jours de plus au château et peut-être un jour je pourrai vous aimer.

Maurice
Non Julia ! C'est aujourd'hui même qu'il faut nous présenter à la chapelle pour former ce vœu éternel. Je ne puis rester plus longtemps dans ce château, moi... quelqu'un me gêne parmi vous. Il pourrait peut-être en advenir un malheur et, pour l'arrêter, il faut nous unir puis partir au château de mon père et là nous serons heureux !

Julia
Oh ! Ce que vous me proposez là est impossible ! Partir si brusquement, abandonner mon père et ce château qui m'ont vu naître ! Oh ! Non, monseigneur, ce n'est pas cela que vous m'avez dit ! Vous m'aviez promis au contraire de rester toujours ici. Moi, partir, laisser ainsi le lieu de ma naissance, jamais !

Maurice
Ah ! Je comprends tout maintenant ! Vous ne voudriez pas consentir à m'épouser n'est-ce pas ? Eh bien Julia, votre père vous y forcera ! Quand vous serez mon épouse, vous me suivrez partout où je voudrai vous conduire. Remarquez que je n'ai pas encore oublié l'insulte que vous m'avez faite ce matin, de me conduire à l'autel et là, devant toute la foule de monde devant le prêtre même, vous avez dit non. Oh Julia ! Cette insulte m'a terrassé le coeur mais je vous aime tant que j'ai désarmé mon bras et calmé ma colère. J'ai fait là un grand sacrifice, espérant en être [barré : payé de retour] récompensé de retour !

Julia
Monseigneur je vois vous dire toute la vérité ! Je ne crois que je ne pourrais jamais vous aimer. Vous feriez mieux de renoncer à cet amour. Vous pourriez trouver une femme plus noble et plus élevée aux grandeurs du monde que moi. Vous pourriez faire son bonheur, elle ferait le vôtre. Avec moi monseigneur vous ne serez qu'un malheureux et moi une malheureuse car je sens que je ne pourrais jamais vous aimer.

Maurice
Si je ne tenais à vous comme j'y tiens, mon épée traverserait votre coeur ! Vous voulez donc mon malheur et le désespoir de votre père, malheureuse que vous êtes de refuser ainsi les grandeurs du monde. Le plaisir, le bonheur et la richesse ! Allons, Julia, réfléchissez, et un jour vous serez heureuse.

Julia
Comment monseigneur ! Vous osez me déclarer votre insolent amour avec une
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alanvebe