Vois comme le soleil illumine Fourvière
Et comme notre Saône, indolente rivière,
Poursuit en roupillant son cours entre les quais.
T'es donc plus, mon Guignol, amoureux et coquet,
Enragé de balades au temps des coccinelles,
Intrépide licheur à l'ombre des tonnelles !
Allons, c'est le printemps, profitons-en mon rat.
Descendons par les S, grimpons jusqu'à Loyasse.
Après, nous dînerons chez Guy sur la terrasse.

Gnafron

Sois galant mon fiston ! Bique donc ta fenotte,
Vois comme elle sourit en montrant ses quenottes !
Laisse là tes écrits pour suivre ton amour.
Le bonheur n'a qu'un temps, la jeunesse qu'un jour.

Guignol, à part

Qu'y m'agacent tous deux avec leurs gognandises !
(à Gnafron et à Madelon, solennellement)
On n'empêche jamais quoi qu'on fasse ou qu'on dise,
Un honnête canut d'accomplir son devoir.

Gnafron

T'as un devoir à faire ?