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Guignol
Si j'en suis sûr, ma bonne !
C'était feu Soulary Joséphin n'en personne
Vêtu d'un complet gris très proprement brossé,
Quand je l'ai reconnu, je me suis empressé
De lui faire humblement toutes mes salutances,
Étonné qu'un défunt de si grande importance,
Veuille bien visiter mon modeste logis.
« Cher Monsieur, que je dis poliment, je rougis
En vous arreluqant à cet instant nocturne
Debout dans votre gloire et dans ma pauvre turne
Grand homme en vérité, je vous attendais pas.
Avant que de porter plus loin vos nobles pas,
Prenez, pour vous asseoir, le grand fauteuil de paille.
Y me reste, je crois, au fond de mon buffet,
Un peu de pique en terre, un rogeret bien fait,
Du chocolat fameux, du bon saucisson d'âne,
Et de bugnes z'avec un gros paquet de couennes.
Je vous ferai licher du Beaujolais fameux
Et puis du riquiqui qu'est pas trop venimeux,
C'est toujours la bourgeoise qui le fabrique. »
« Ne te dérange pas Guignol, qu'y me réplique,
Si j'en suis sûr, ma bonne !
C'était feu Soulary Joséphin n'en personne
Vêtu d'un complet gris très proprement brossé,
Quand je l'ai reconnu, je me suis empressé
De lui faire humblement toutes mes salutances,
Étonné qu'un défunt de si grande importance,
Veuille bien visiter mon modeste logis.
« Cher Monsieur, que je dis poliment, je rougis
En vous arreluqant à cet instant nocturne
Debout dans votre gloire et dans ma pauvre turne
Grand homme en vérité, je vous attendais pas.
Avant que de porter plus loin vos nobles pas,
Prenez, pour vous asseoir, le grand fauteuil de paille.
Y me reste, je crois, au fond de mon buffet,
Un peu de pique en terre, un rogeret bien fait,
Du chocolat fameux, du bon saucisson d'âne,
Et de bugnes z'avec un gros paquet de couennes.
Je vous ferai licher du Beaujolais fameux
Et puis du riquiqui qu'est pas trop venimeux,
C'est toujours la bourgeoise qui le fabrique. »
« Ne te dérange pas Guignol, qu'y me réplique,
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