que tu chanteras devant cette auberge. Le temps que j'y resterai, tu boiras tant que tu voudras (il sort.)
Guignol
Qu'est-ce que je vas donc lui chanter ? Ah ! Malbrough s'en va-s en guerre, mironton, mirontaine.
Cadet
Eh dites donc, l'ami, taisez-vous. Il y a quelqu'un de malade.
Guignol
D'abord ça vous regarde pas, on me paye pour chanter, je chanterai.
Cadet
Ah ! l'on vous paye et combien vous donne-t-on ?
Guignol
Cent sous.
Cadet
Voici dix francs et taisez-vous, sans cela vous aurez affaire à moi (il sort.)
Guignol
A la bonne heure, il y en a tant qui me payent pour travailler. Celui-là me paye pour rien faire, je veux pas lui voler son argent. (il se couche.)
Le militaire
Comment il dort ? Je vais te réveiller (il sort et rentre avec un bâton.) Garde à vous ! peloton arme en joue, feu ! ( il le frappe.)
Guignol
T'as appuyé trop fort sus la cachette, imbécile.
Le militaire
Je t'ai payé pour chanter, tu chanteras.
Guignol
Oui, qu'est-ce qui me ferait l'amitié de me dire ce qui se passe dans mon individu. Depuis,