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Ave 4, Scène 1
Guignol et Gnafron

(Ils traversent la scène en portant une benne sur l'épaule.)

Guignol
Arrête donc, Gnafron, j'ai l'épaule toute dessanpilée, à force de porter ce machin-là...  T'es dur comme une vieille carne.

Gnafron
Je sais ben. Je vas te dire, Chignol, que j'ai été bouif dans le temps jadis.Alors te sais, comme dit le proverbe, "dis-moi qui te fréquentes et je te dirai qui c'est". Aussi à force de pitrogner de cuirs, de basanner, on devient dur ! dur ! comme de peau de cocodrille.

Guignol
Oui, pauvre vieux. T'es sensémnet carapacé.

Gnafron
Moin ! ... Gn'a qu'une chose que je crains, c'est la soif. Je pense toujours au pressoir du père Vincent. Oh! qu'il est chenu ce vin, c'est du satin de soye ! Pis par ces chaleurs ça glisse bien.

Guignol
Y'a pas que le vin qui glisse Y a aussi cette espèce de manche à balais qu'y nous ont donné pour charier notre benne, que ne veut plus me tiendre sur l'épaule que je n'en ai quasiment la viande toute importée.

Gnafron (brusquement)
Chignol! ...

Guignol (surpris)
Quoi que c'est?
Contributeurs (1)
Didier Plassard