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Benoîte GROULT vienne. Institut français nov. 2008
Mes souvenirs de Marie Laurencin, ma 
marraine.


Marie Laurencin a toujours été une femme
"pas comme les autres". Elle était une amie
intime de ma mère, Nicole Groult,et même
beaucoup plus intime que je ne l'ai su dans
mon enfance : Je l'ai décvouvert en héritant
à la mort de ma mère, en 1967, de toutes les
lettres - qu'on pourrait qualifier de lettres
d'amour et de complicité féminine - qu'elle lui
avait écrites pendant la guerre de 14 et son
exil en Espagne parce qu'elle avait eu l'im-
prudence d'épouser un Allemand à la
veille de la Grande Guerre. Malheureusement,
les lettres de ma Nicole ont été perdues,
ou plus vraisemblablement cachées par la
jeune servante de Marie, Suzanne, qu'elle
avait fini par adopter, et qui devait trouver
incorrecte cette correspondance... Qui, en
fait, était d'une liberté et d'un modernisme
qui ne choquerait personne de nos jours.

Pour les petites filles, (Flora avait 4 ans
de moins que moi) Marraine, comme elle
s'appelait pour nous deux, était déroutante.
Parce qu'elle n'était pas une adulte ! Les
enfants ont horreur qu'une "grande personne"
ne se conduise pas sérieusement. Elle nous
considérait à travers son face-à main (car
elle était très myope) comme de drôles
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