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Benoîte GROULT
Mes souvenirs deMarie Laurencin , ma
marraine.
marraine.
"pas comme les autres". Elle était une amie
intime de ma mère,
beaucoup plus intime que je ne l'ai su dans
mon enfance : Je l'ai décvouvert en héritant
à la mort de ma mère, en
lettres - qu'on pourrait qualifier de lettres
d'amour et de complicité féminine - qu'elle lui
avait écrites pendant la
exil en
prudence d'épouser un Allemand à la
veille de la
les lettres de
ou plus vraisemblablement cachées par la
jeune servante de
avait fini par adopter, et qui devait trouver
incorrecte cette correspondance... Qui, en
fait, était d'une liberté et d'un modernisme
qui ne choquerait personne de nos jours.
Pour les petites filles, (
de moins que moi)
s'appelait pour nous deux, était déroutante.
Parce qu'elle n'était pas une adulte ! Les
enfants ont horreur qu'une "grande personne"
ne se conduise pas sérieusement. Elle nous
considérait à travers son face-à main (car
elle était très myope) comme de drôles
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