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irrégulières du mur d'enceinte de la propriété. Je serais toujours  debout à
la fenêtre de la chambre, et je verrais Biaggi descendre de la voiture pour
aller ouvrir les deux battants de la grille. Je ne bougerais pas, et je le
verrais remonter dans la voiture, et, lorsque la vielle Mercedes grise
entrerait dans le parc de la propriété, Biaggi découvrirait alors soudain
devant lui dans la nuit ma silhouette en manteau sombre et en cravate debout
à la fenêtre de sa chambre.

J'étais redescendu au rez-de-chaussée de la villa, et je m'étais assis
un instant dans le salon sans enlever mon manteau. Les vitres étaient très
sombres en face de moi, derrière lesquelles le rideau métallique était baissé
qui ne laissait pénétrer aucune lumière dans la pièce, et je devinais les
contours silencieux des meubles dans l'obscurité, le canapé et les autres
fauteuils, les rayons de la bibliothèque tout au long des murs. J'étaistoujours
tout seul dans la villa des Biaggi, et je ne bougeais pas, prêtant l'oreille
au moindre bruit qui se faisait entendre au dehors, aux nombreux craquements
nocturnes qu'il me semblait percevoir dans le parc, quand j'aperçus deux
petits points lumineux au fond de la pièce qui brillaient dans le noir, un
point rouge et un point vert qui luisaient dans la pénombre sur la tablette
inférieure du meuble du téléphone. Je me levai pour m'approcher du meuble et

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