Vous visualisez actuellement un média autre que celui transcrit/à transcrire.
IV 271


et, comme je m'arrêtais sans bruit à sa hauteur, pour le regarder faire, 
il s'interrompit brusquement et releva la tête,  qu'il maintint tout à fait
immobile pour me regarder aussi. Moins de cinq mètres nous séparaient, et 
il ne bougeait pas,  prêt à bondir si je m'étais risqué à faire le moindre
pas de plus dans sa direction. Il attendait sans doute que je m'éloigne
pour continuer, mais, pour l'instant, il demeurait  parfaitement immobilene bougeait pas,
il continuait de me fixer intensément de son regard absolument vert, et,
ce qui me troublait le plus en ce moment, c'était que ce n'était pas la 
première fois que je croisais ce regard. Que j'avais déjà croisé ce regard
une nuit sur la jetée du port. Et que le patron de l'hôtel aussi avait dû
croiser ce regard la nuit dernière dans la salle à manger de l'hôtel, car
c'était lui sans doute qui avait dû rôder la nuit dernière dans la salle
à manger, se glissant furtivement dans la pénombre entre les tables déjà
dressées pour le petit-déjeuner, les yeux verts luminescents qui brillaient
dans la faible clarté lunaire qui enveloppait les lieux, et qui s'était
enfui dès que le patron était entré.

Contributeurs (2)
Elena Soare brigittefc