Je dormis mal cette nuit-là. Toute la nuit, le long faisceau lumineux
du phare de l'île de
sommeil. Il tournait sous mes yeux avec une régularité lancinante, balayant
la surface de la nuit pour s'éloigner et réapparaître aussitôt devant moi
sans me laisser de répit. C'était toujours le même cône fulgurant de lumière
qui surgissait de très loin devant moi dans la nuit je suivais avec j'attendaisces le prochains incessants de la lumière du phare tournait sans fin sans fin
mon sommeil, ne voyant bientôt plus que mon propre regard inquiet
nuit, mes yeux immobiles dans la pénombre dont les pupilles s'élargissaient
et se retrécissaient sans cesse à chaque passage de la lumière du phare
mes yeux
dans la nuit.