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V ① 71

à ??? ??

dans sa purée de sole pour la faire refroidir, c'était bien la peine de d'être descendu aux cuisines pour la faire réchauffer.
l'avoir fait réchauffer. Un peu de fumée s'élevait encore du petit pot de l'assiette en plastique bleu clair pâle
dans laquelle nageait ce qui avait peut-être été un jour une sole, et qui
consistait maintenant en une bouillie grumeleuse et flasque agrémentée
d'un jus laiteux. Je goûtai encore une fois une cuillerée de ce mélange
audacieux, pâteux et mou, d'une fadeur irréprochable, et, sans pour autant
le trouver à mon goût, il me parut suffisamment tiède, d'une tiédeur idéale,
pour que je puisse en tendre une cuillerée à mon fils, qui attendait toujours
sagement sur le lit, le bavoir autour du cou et la bouche déjà grande ouverte
à toutes fins utiles. C'est bon ? lui dis-je, comme je lui tendais déjà la
troisième ou quatrième cuillerée, car mon fils mangeait toujours à une vitesse
qui laissait pantois rêveur ??, et cela depuis tout petit, si je puis dire, ?? silencieux
et concentré, ouvrant déjà la bouche toute grande alors qu'il avait à peine
avalé la bouchée précédente. Lorsqu'il eut fini toute la purée, je raclai
consciencieusement le fond de l'assiette pour lui composer une dernière
cuillerée, que je mangeai moi-même avant d'aller distraitement d'ailleurs à son grand étonnement,  sans y prendre garde d'ailleurs, faire attention ↓ avant d'aller rincer le petit pot et la cuillère dans le au lavabo et j'allai laver l'assiette dans le lavabo, . la mis à sécher et la mettre à sur
le radiateur.
| (2) Puis, lentement j'allai je fermerai les rideaux de la chambre car j'avais décidé de faire
la sieste. |

J'étais rentré dans ma chambre, et,  après avoir proposé un biberon à mon fils en guise de déjeuner, ↑ 
j'avais fermé les rideaux
 de ma chambre pour faire la sieste

Je m'étais couché dans mon lit, et je demeurais couché les yeux ouverts dans la pénombre le noir sans
dormir. Mon fils respirait doucement dans son lit, qui s'était rendormi après avoir mangé son repas froid,dès
que je l'avais recouché après avoir mangé., et j'apercevais son petit corps recroquevillé sur
le matelas à travers la fine paroi ajourée de son lit. Je n'entendais aucun
bruit dehors, et, chaque fois que je fermais les yeux maintenant, je revoyais
de façon obsessionnelle l'image du cadavre du chat dans le port, ses oreilles
dressées à la verticale hors de l'eau et ses moustaches translucides, le corps
renversé dans l'eau grise qui flottait lourdement à la surface, et bientôt
c'est une autre image angoissante que j'avais déjà vue qui m'apparut insensi-
blement, l'image du visage de Biaggi qui me regardait, puis c'est tout le corps
de Biaggi que je vis, le corps de Biaggi qui flottait sur le dos dans le port,
immobile et les bras écartés, vêtu d'un caban et d'un pantalon en toile qui

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