Je m'étais recouché, et je demeurais les yeux ouverts dans la pénombre
sans dormir. u
dès que je l'avais cou recouché, et j'apercevais son petit corps recroque-
villé sur le matelas à travers la fine paroi ajourée de son litqui se
dressaitdans la semi-obscurité . Il y avait la table en face de moi, sur
laquele reposait un paquet de cigarettes et la clef de ma chambre, et mon
manteau était posé sur le dossier de la chaise. Je n'entendais aucun bruit
dehors, et je demeurais couché sur mon lit les yeux ouverts, le cadavre du chat tel qu'il m'était apparut le jour où je l'avais décou-, ses oreilles dressée
vert dans le port. Je le revoyais très précisément
hors de l'eau et ses moustaches brisées, le corps renversé sur le côté
qui flottait lourdement à la surface de l'eau, et bientôt c'est
image qui se substitua à celle du
visage de fixement, puis, inesensiblement, c' est
tout le corps de
le dos dans le port, immobile, et les bras écartés, vêtu d'un anorak et
d'un pantalon en toile qui remontait légèrement sur ses mollets, les
chaussures et les chaussettes déjà complètement imbibées d'eau. Il
avait une cravate autour du cou, déchirée, et sa tête était couchée sur
le côté, une joue
de son cou comme un noeud habituel de cravate, mais flottait librement
autour de ses épaules, comme une écharpe, et des traces rouges apparais-
saient à la base de son cou, de faibles mais indiscutables traces de <>
strangulation, de sorte que quelqu'un dû er Biaggi
cette cravate une nuit qu'il se trouvait sur la jetée du port,
qui l'avait rejoint cette nuit-là sur la jetéel'avait rejoint cette nuit-là sur la jetée du port qui s'était approché
de lui par derrière sous le même clair de lune toutes les nuits identique,
toujours le même exactement, avec les mêmes nuages noirs qui glissaient
dans le ciel, et qui
cravate qu'il n'avait pas enlevée et qui était toujours nouée au col de
sa chemise, et qu'il avait commencé à serrer alors, tandis que les mains