femmes de s'intégrer normalement dans la société. "De son côté, le Grand
Conseil Suisse décidait, lui aussi, de moderniser la rédaction des textes
officiels. Au Canada français, c'était chose faite depuis longtemps.

Il faut pourtant noter une petite lueur d'espoir chez nous : l'apparition
dans le Larousse depuis 3 ou 4 ans d'un certain nombre de métiers au
féminin. On y trouve pour la première fois LA JUGE, LA MINISTRE, LA
SCULPTRICE, LA BAROUDEUSE et quelques autres, même si ces mots sont
assortis de restrictions : "se dit en langue familière" ou bien, pour
remplacer femme sculpteur, "sculptrice serait acceptable".

(à ce propos, anecdote Camille Claudel) (Les F. des Rues de Paris)

Pour conclure, je voudrais me référer à un débat de société qui a cours
en ce moment et qui divise le mouvement féministe. Existe-t-il une
différence irréductible entre les sexes ? On en revient encore une fois à la
fameuse affirmation de Beauvoir : "On ne nait pas femme, on le devient."
Face aux différentialistes américaines, il existe un courant, défendu entre
autres par Elisabeth Badinter, selon lequel la différence est une notion
réductrice et contraire à la liberté de l'individu.

A l'inverse, les différentialistes estiment que "La femme est profondément différente parce que c'est elle qui porte
l'enfant pendant 9 mois et qui l'allaite. Elle a donc un rapport spécifique
avec la vie qui influence tous ses comportements". estiment
les différentialistes.

Personnellement, j'ai toujours été gênée par cette position et je me sens
au contraire en parfait accord avec le slogan de Beauvoir et avec le point de vue récemment défendu par
une historienne, Yvonne Kniebilhler, qui a écrit de nombreux ouvrages sur la