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La f. vieillissante se sent misérable
à cause d'un déséquilibre hormonal, certes,
mais aussi à cause du regard de la société
sur elle : le vocabulaire la désignant est mé-
prisant, riche de mots insultants qui n'ont
jamais de masculin !!

On est une veille peau, une rombière, une
vieille garce (être un vieux gars est honorable !)
une grignasse, une pouffiasse, une rombière,
une veille dondon.

A la limite, on est tout simplement
une f. qui n'a plus ses règles... cela suffit à
vous dévaloriser. (Dans la petite ville que
j'habite dans le Var où la circulation est délicate
dans les rues en pente, je un conducteur en colère
m'a crié : "Va donc, eh, ménopausée !"

Et je n'ai pas osé lui répondre : "Et toi,
veille prostate !" Les organes féminins
masculins ne sont pas utilisés comme injures.)

On peut en rire, mais cela cache quel
que chose de plus grave. Le langage n'est jamais
innocent. Il révèle nos préjugés, nos tabous,
nos phantasmes.

Une autre expression terrible qu'on a
laissé s'installer, aux dépens des f. :
LA TOTALE ! Après une hystèrectomie,
combien de f. viennent vous dire : "On m'a
TOUT enlevé !" Victimes de cette opinion
que si elles ne sont plus des procréatrices,
elles ne sont plus des f., c.a.d. plus rien !
Elles ont été tellement réduites à leur être - femme

Contributeurs (1)
Eve Dellarovere