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V 3 91

sans bruit. Il y avait quelques papiers dispersés sur le rebord de la
cheminée, à côté d'une pile de livres et d'une tasse de café vide qui
reposait dans la pénombre, et je m'étonnai de ne pas trouver sa machine
à écrire sur la table de travail
. Je ramassai les les deux lettres qui étaient posées qui étaient
posées
en évidence sur le bureau et je me rendis compte que c'était les deux lettres que
j'avais laissées dans la boîte quand j'avais pris le courrier. Je ne pouvais
en être tout à fait sûr car je ne les avais pas examinées avec suffisamment
d'attention la première fois que je les avais eues dans les mains, mais
c'était bien deux lettres de même nature, deux longues enveloppes rectangu-
laires avec un volet transparent ménagé en leur centre pour le nom et l'adresse,
l'une manifestement publicitaire et l'autre provenant d'un organisme de
crédit, et toutes les deux étaient adressées à Biaggi, Paul Biaggi. Mais
sa machine à écrire n'était pas sur la table de travail sur le bureau.



Hélène ne savait pas non plus où se trouvait Biaggi, en réalité, cela
faisait cinq jours maintenant qu'elle ne l'avait pas vu, m'avait-elle expli-
qué, depuis le vingt-sept octobre très exactement, date à laquelle ils
avaient quitté ensemble Sasuelo <>pour assister aux obsèques d'un ami. Depuis,
elle n'avait plus eu de nouvelles de lui, et, comme il n'avait pas reparu par la suite
ces derniers jours dans l'appartement qu'ils occupaient à Paris, elle avait
imaginé qu'il avait repris l'avion pour Sasuelo le jour même de l'enterre-
ment et  ce soir , et ce soir, quand elle était arrivée à ??? Sasuelo, d'abord, elle pensait le retrouver ici arrivant, car elle n'était arrivée de Paris que ce soir,
de sorte que ce soir, quand elle était arrivée, car elle n'était arrivée de Paris que ce soir
Eelle pensait le retrouver ici ce soir ici ce soir en arrivant, (,en fait, car elle n'était
arrivée de Paris que ce soir
), de Paris que ce soir, de sorte que, cette nuit, (quand elle avait été
réveillée par le bruit du répondeur ??? ??? téléphonique, Et c'est pourquoi elle n'avait pas eu tel-
lement peur finalement, seulement un instant, voyant monter quelqu'un à
l'étage qui n'avait pas allumé la lumière, car elle pensait que c'était
Biaggi. Que c'était Biaggi qui rentrait. Car Biaggi devait se trouver à
Sasuelo, selon elle, puisqu'il n'était pas à Paris.


Biaggi devait même se trouver à Sasuelo depuis une semaine environ, si
Hélène ne se trompait pas, et je songeai alors qu'il était donc déjà là
le jour de mon arrivée, et que c'était lui en réalité qui s'était caché
de moi pendant ces quelques jours, ne sortant de chez lui que la nuit quand



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