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II, 552

avec les mêmes nuages noirs qui glissaietnt dans son halo - et qui ce soir encore avait guetté ma sortie de l'hôtel pour aller fermer la baie vitrée après mon passage afin d'être sûr que je ne puisse pas rentrer, et qui se trouvait là maintenant, à quelques mètres de moi, immobile dans la nuit derrière le tronc d'un arbre de la terrasse. Biaggi, ce quelqu'un, c'était Biaggi.



Il n'y avait pas un bruit sur la terrasse, et des ombres allongées s'étendaient sur les dalles irrégulières du sol, des ombres mobiles de branches que le vent balançait doucement. J'avançai dans la nuit en direction des arbres, j'avançais droit devant moi. Mes chaussures ne faisaient aucun bruit sur le sol, et je descendis les quelques marches qui conduisaient à la partie inférieure de la terasse, où quelques tamaris très sombres se dressaient dans l'obscurité. Je m'étais arrêté à moins d'un mètre d'un arbre, et je ne bougeais plus, je regardais un par-terre de fleurs qui reposait un peu plus loin dans la pénombre, à côté duquel il y avait un muret de pierres en construction. Un petit tas de briques luisait à ses pieds sous un rayon de lune, et quelques outils de maçon avaient été abandonnés à côté de deux sacs de ciment vides. Je me dirigeai lentement vers le muret de pierres et me penchai sur le sol pour ramasser une truelle dans un vieux seau en fer, avant de revenir sur mes pas, apercevant la salle à manger de l'hôtel qui se devinait dans la pénombre derrière les parois de la baie vitrée. Je m'accroupis au pied de la baie vitrée et, me retournant encore une fois sur la terrasse déserte que la lune éclairait faiblement, je commençai à essayer d'introduire la lame de la truelle dans l'interstice qui séparait la vitre de la rainure d'appui pour tâcher de débloquer la porte.

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anguyen