ENFIN FEMINISTE
Enfin en
Larousse un certain nombre de métiers au féminin:
On y trouve pour la première fois "la juge, la
ministre, la sculptrice, la baroudeuse" et quelques
autres. Je signale que "factrice" et "inspectrice"
étaient dans le Littré depuis
depuis
Les restrictions dont on assortit l'entrée des
femmes juges ou ministres en dit long sur l'épaisseur
des préjugés qu'il a fallu vaincre. Le Larousse n'avance
ici qu'avec des précautions de Sioux ! A "ministre", en
fin d'article et entre parenthèses, on lit "S'emploie par-
fois au féminin dans la langue familière". Même chose
pour la "juge", toujours entre parenthèses et "en
langue familière"; à "député", nom masculin, on
concède qu'on "rencontre parfois la graphie députée".
Quant à sculptrice, "cette forme serait acceptable".
Pour avoir participé pendant
entre linguistes, j'imagine aisément les discussions
déchirantes qui ont abouti à ces formules prudentes,
presque honteuses.
Mais le principal est d'être entrées dans le Noble
Livre, fût-ce par la petite porte. Comme on peut lire
"Instituteur-trice - Nom", on lira bientôt "sculpteur-trice,
Nom" au lieu de "Sculpteur nom masc. fém. femme -
sculpteur." Les sculptrices et autres compositrices s'en
trouveront plus à l'aise. Souvenez-vous de Mme
même pas faire un métier qui n'a même pas de féminin !"
Il faudra une femme courageuse un jour et dans un poste prestigieux pour faire remarquer que
"le" signale le masculin et l'article "la", le féminin ! Elé-
mentaire, ma chère Mrs
République ! Elle, elle le ferait et toutes les
préventions pourraient tomber d'un coup !
Josyane
s'agit de leur corps mais il semble que beaucoup
d'entre elles aient encore honte de montrer leur
féminin... où la pudeur va se cacher ?