Lorsque j'arrivai sur la jetée, je reconnus l'homme tout à fait dans
la barque, et je m'avançai sur le quai jusqu'à l'endroit où le bateau
était ancré. Il releva la tête à mon arrivée, et ne me salua pas vraiment,
prit acte de ma présence plutôt, mais sans désagrément, mon arrivée ne
le dérangeai
bois retournée au fond de la barque, et il préparait des palangres à la
lueur d'une petite lanterne en métal qui pendait le long de la paroi de
la minuscule cabine du bateau. Dans un seau, à côté de lui, se trouvaient
des poissons morts dont il se servait comme appâts, et qu'il sortait un
par un du récipient et coupait en deux ou en trois
les enfoncer aussitôt d'un geste rapide et vissant de la main dans le crochet
d'un des hameçons de la ligne. Je m'étais assis en face de lui sur la jetée,
et je le regardais faire, les bras autour des genoux et le dos appuyé contre
un amas de filets de pêche. Vous allez pêcher maintenant ? lui demandai-je.
Demain, dit-il, et il glissa un nouvel appât dans le crochet d'un des
hameçons. Et je regardaifixement
cette tête de poisson aux yeux exorbités
dontétait ouverte dans une expression de stupeur qui pendait là <>. Ah, il va faire
beau demain, dit-il
il m'expliqua qu'il n'avait pas pusortir à la
à cause du mauvais temps. La dernière fois qu'il était sorti, pêchéà la pêche
c'était — il réfléchissait.
Cétait le jour où le chat avait été assassiné.