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VI, ①, 36



dégagé au-dessus de la frondaison des arbres, d'un bleu noir transparent et
limpide, sans un nuage et lavé par la pluie. Une longue flaque d'eau immobile
et paisible s'étendait par terre dans la pénombre, et je m'avançai sur la
terrasse en laissant à ma droite le petit muret de pierres en construction. Je
continuai ainsi jusqu'à l'extrémité de la terrasse, où l'on pouvait apercevoir
la mer et la jetée du port derrière le petit bosquet de tamaris. La mer était
calme et silencieuse en face de moi, avec des vagues presque mortes qui venaient
s'échouer dans les anfractuosités déchirées des rochers, tandis que la lumière
de la lune se reflétait au loin sur l'eau en rides argentées. Je m'accoudai
un  instant au petit muret qui marquait les limites de la terrasse, et je
regardai la mer sans plus penser à rien. Mon attention fut attirée alors par une
petite lumière qui bougeait imperceptiblement dans le port et qui me parut être
un falot dans une barque, la petit lumière tremblotante d'un falot qui éclairait
une silhouette assise dans une barque  l'ombre d'une barque une barque. Je regardai plus attentivement, et je
crus reconnaître l'homme alors dans la barque, non que je pus distinguer ses
traits en aucune manière, mais les caractéristiques de sa silhouette plutôt,
le côté massif du dos et des épaules que recouvrait son épais blouson <>.



Lorsque j'arrivai sur la jetée, je reconnus l'homme tout à fait au fond de
la barque, et je m'avançai sur le quai jusqu'à l'endroit où le bateau était

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