cabine du bateau. Dans un seau, à côté de lui, se trouvaient des poissons
morts dont il se servait comme appâts, et qu'il sortait un par un du récipient
et coupait en deux ou en trois, selon leur grosseur,pour les er aussitôt
d'un geste rapide
face de lui sur la jetée, et je le regardais faire, les bras autour des
genoux et le dos appuyé contre un amas de filets de pêche. Vous allez pêcher
maintenant? lui demandai-je. Demain, dit-il, et il glissa un nouvel appât
dans le crochet d'un des hameçons. Et je regardai alors,
je regardais fixement cette tête de poisson au fond de la barqueau fond de la barque fixée à l'extrémité d'un fil de pêche de la palangre. Ah,i
va faire beau, et il m'expliqua qu'il n'avait pas pu sortir à la pêche de
toute la semaine à cause du mauvais temps. La dernière fois qu'il était ,
c'était, c'était — il réfléchissait.
C'était le jour où le
Il ne se souvenait plus, lundi ou mardi, et je regardais son visage dans
l'ombre devant moi, son visage aux traits massifs et sa brosse de cheveux
gris très drue que les reflets tremblotants de la lanterne éclairaient
partiellement. Toutes les ombres se déplaçaient devant moi dans le fond du
bateau au gré du très léger oscillement de la lenterne accrochée à la paroi
de la cabine. La barque se balançait très doucement le long du quai, au
rythme régulier de l'imperceptible roulis que les eaux du port lui imprégnaient.
Il n'y avait pas un bruit dans le port
ments continus des amarres, et parfois le choc très fugace d'une coque contre
le quai, et je continuais de regarder l'homme en face de moi dans la barque,
quand, venant du terre-plein meuble et relativement solide que les algues
séchées formaient en bordure du bassin principal, je fus attiré par un bruit
de pas furtifs, et, à peine avais-je pris conscience de l'origine des
qu'un
dans notre direction, les yeux verts luminescents qui brillaient dans la