J'avais été me promener sur le port après le déjeuner, et je m'attardai
quelque temps sur la jetée en attendant le retour du taxi qui ne devait
venir me reprendre à
lentement sur le quai en poussant devant moi la voiture d'enfant de
filsje m'arrêtai au bout de la jetée pour
d'amarrage, où je demeurai quelques instants à regarder un
préparait des palangres debout dans le fond de son bateau. Un poulpe
affaissé, violacé et rose, reposait à ses pieds, et il le ramassait
de temps à autre comme un vieux torchon pour en couper un fragment avec
un petit couteau, gardant le couteau entre les lèvres le temps d'appâter
son hameçon. Chacune de ses palangres compatait au moins, qui étaient répartis en rang d'oignons tout au long de la ligne,
et chaque fois qu'il venait de couper rejetant allait faire
en atterrissant dans le fondde la barque de
poulpe ainsi découpé
remplissait ainsi sa ligne au fur et à mesure. L'homme portait une casquette
bleue et un caban un peu trop étroit pour lui, me semblait-il, j'aurais
pris la taille au-dessus personnellement, et ses gestes étaient toujours
sûrs et précis, qu'il accomplissait machinalement sans jamais relever
la tête. Je m'étais levé de la borne je le regardais faire du bord
de la jetée. Vous allez pêcher maintenant ? lui demandai-je en me penchant Il ne répondit pas tout de suite,
légèrement en avant vers la barque.
acheva d'appâter un de ses hameçons. Demain, finit-il par dire sans me
regarder, et notre conversation s'en tint là,
si je voulais le savoir — et, fort de cette information, je regagnai
la place du village pour attendre le taxi.