rugueux sans doute pour un bon gros bébé placide
ils préférèrent mon e prénom :
deux ne m'a jamais appelée
beaucoup plus proche de
deux petites filles modèles sans idées, que de l'insolente
que parents étaient beaucoup mieux que moi en tant
qu'enfant. D'excellents parents qui n'ont eu comme défaut
que de rester eux-mêmes avec leur forte personnalité qu'ils
n'ont jamais sacrifié sous prétexte de devenir de meilleurs
éducateurs pour ma soeur et pour moi. Ils menaient leurs
vie et puis nous étions là, c'est tout. Pas de thérapeutes à
l'époque pour se pencher sur le pipi au lit tardif, sur la
dyslexie qu'on osait qualifier de manque d'application ou
sur le médiocre travail en classe qu'on attribuait tout
simplement à la paresse, sans crainte de traumatiser à
jamais le coupable ! Pas de théoriciens du moindre effort,
pas de camouflage des matières scolaires sous des
appellations ludiques et frauduleuses laissant croire aux
élèves et aux parents que l'on peut s'instruire en faisant
l'économie du travail. Pas d'activités d'éveil, impliquant
que les autres activités seraient soporifiques ! Pas de
psychologues scolaires enfin pour interdire toute punition,
toute note trop basse qui pourrait traumatiser le nul, ou
pour expliquer - donc justifier - l'insolence vis à vis du
prof, voire la violence,
d'un parent, qui ne représentent plus tout bêtement l'ar-
rogance et le refus de toute discipline mais un signe
d'angoisse des jeunes, un appel au secours qu'il convient
non de sanctionner mais de soigner, en remettant en
question les enseignants, l'enseignement et la société
tout entière.
Nous, d'avant-guerre, étions des enfants, "infans", étymologiquement
ceux qui ne parlent pas, qui ne donnent pas leur avis et nos parents
à nous étaient "les parents" ; une espèce qui n'avait pas à être jugée ni remise
en question.