Vous visualisez actuellement un média autre que celui transcrit/à transcrire.
3
Rosie GRAULT

prétexte de devenir de meilleurs éducateurs pour ma soeur
et pour moi. Ils menaient leur vie et puis nous étions là, c'est tout. Pas de
thérapeutes à l'époque pour se pencher sur le pipi au lit
dyslexietardif, sur la duplexiequ'on osait qualifier de manque d'application ou sur le
médiocre travail en classe qu'on attribuait tout
simplement à la paresse, sans crainte de traumatiser à jamais le coupable!
Pas de théoriciens du moindre effort, pas de
camouflage des matières scolaires sous des appellations ludiques et
frauduleuses laissant croire aux élèves et aux parents que l'on
peut s'instruire en faisant l'économie du travail. Pas d'activités d'éveil,
impliquant que les autres activités seraient soporiphiques! f
Pas de psychologues scolaires enfin pour interdire toute punition, toute note
trop basse qui pourrait traumatiser le nul, ou pour
expliquer, donc justifier, l'insolence vis à vis du prof, voire la violence ou le
passage à tabac avec la complicité d'un parent, qui ne
représentent plus tout bêtement l'arrogance ou le refus de toute discipline
mais un signe d'angoisse des jeunes, un appel au secours
qu'il convient non de sanctionner mais de soigner, en remettant en question
/eles enseignants, l'enseignement et la société toute
entière.

Nous, d'avant guerre, étions des enfants , "infans", étymologiquement ceux
qui ne parlent pas, qui ne donnent pas leur avis et nos
parents à nous étaient "les parents", une espèce qui n'avait pas à être jugée
ni remise en question.

Contributeurs (2)
M.Michel-Rodriguez Raphael Bab