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grèves de la faim, et obtenaient ainsi le droit de vote vingt ans avant les
Françaises !
Même tactique en littérature : en les traitant
ou de « femmes savantes », on raillait chez les femmes un penchant qui
paraissait des plus honorables pour un homme : le désir de s’instruire et de
parler le beau langage. Ces formules choc, lancées par Molière en 1679,
fourniront des repoussoirs qui vont longtemps jeter le discrédit sur l'ambition
créatrice des femmes.
On imagine mal en effet l'impact d’une formule quand elle arrive
historiquement au bon moment. La relation entre savante et
ridiculeest
désormais posée et le ton pour en parler est donné : ce sera la
dérision.
La Bêlise de Molière, flanquée de sa belle-sœur Philaminte et de sa nièce
Armande, va servir à disqualifier à la fois les dévotes qui tournent à l'hystérie
par manque de mâle et les pimbêches qui se piquent d'écrire au lieu de
repasser les pourpoints.
Mise au pas des femmes d’autant plus désolante qu’au Moyen Âge et à la
Renaissance, nombre d’entre elles avaient pu acquérir une culture
remarquable et se consacrer aux lettres et aux arts. On surnommait Christine
de Pisan « La dame savante », mais à la fin du XVIème, c'était un
compliment ! Heloïse savait l
l'amour, et non la science, qui causa son malheur... et celui d'Abélard. Louise
Labé parlait quatre langues et Marguerite de Navarre rayonna sur tout le
XVIème siècle.
Les femmes du peuple n'étaient pas non plus recluses au foyer. Les
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