être bon ou mauvais, bien ou mal écrit,
brillant ou mortellement ennuyeux ne les effleure
même pas. C'est forcément chiant : le mot reflète
exactement leur pensée rudimentaire. Encore
heureux que les maris ne parviennent plus à en
détourner leurs épouses, dans l'espoir de les
préserver d'un virus... qui poursuit son chemin,
en douce, malgré eux.

En ce qui me concerne, toutes mesnos conquêtes
sont trop récentes (certaines même sont arrivées
trop tard pour que j'aie pu en profiter... de mon vivant,
si j'ose dire) pour me permettre d'oublier que
notre guerre d'indépendant n'est pas encore
gagnée. D'autant que pour des centaines de
millions de femmes mes semblables sur tous les
continents, elle est à peine commencée. C'est
pourquoi je mesure ce que chaque droit, chaque
nouvelle conquêteavancée, représente de précieux, d'essentiel
mais de fragile et de précaire aussi.

Pourtant, j'ai bénéficié d'une grande
chance : ce sont les femmes qui achètent les
livres de nos jours, romans ou essais. Sans
elles, je serais une laissée-pour-compte en littérature. Fumer
tue... mais le féminisme peut tuer aussi !

Après 7 ou 8 romans où j'aivais mêlé le réel et le
fictif comme la plupart des romanciers,
j'ai eu envie de raconter de plus près ma
vraie vie. Ce livre est en quelque sorte le tome II de
l'Histoire d'un évasion que je me décide à livrer